« C EST UN BERGER QUI JOUE DE LA FLUTE ASSIS LE CUL DANS L HERBE » Debussy

Le rêve de l’égipan : L’églogue de Mallarmé - monologue d'un faune qui évoque les nymphes et la nature qui l'entoure, dans une succession d'images poétiques - inspire depuis Nijinski bien d’autres faunes : Le poème pastoral et bucolique de l’aède impressionniste fait ici l’objet d’une relecture au féminin. L’incarnation de l’éveil au désir n’ayant pas de genre, l’éclosion prenant son pareil dans le perpétuel mouvement de la nature, le décor est ici planté sous forme de pavé glacé dont la fonte illustre le glissement vers un état éphémère. La transparence en appelle à la pureté du dessein, l’objet esthétique à la beauté crue des élans du corps.

Attrait d’animalité sous fond de fresque sauvage figée par le froid, le désir liquéfié glisse du corps à la banquise et la fait fondre. La flamme éclaire la chevauchée indomptable du faune. Le poème en leitmotiv hypnotique dessine l’espace, tournoyant, rebondissant, se « remixant », peuplant sons, murs et chairs, évocation d’un songe inspiré et inspirant en perpétuelle mutation.

Originalement destiné au théâtre, Mallarmé conçoit la première version du Faune comme un poème scénique où le satyre dialogue avec des nymphes. Après plusieurs re - écritures, le Faune est publié en 1876 avec les illustrations d’Edouard Manet. Debussy en fera une lecture musicale librement inspirée, puis Nijinski une chorégraphie révolutionnaire en 1912.

Pour sa création, Anna Ventura remonte à la source et propose une re-lecture du faune, féminine et protéiforme, à partir de la mise en scène des différents textes de Mallarmé, avec la collaboration du comédien Jean-Marie Frin, une relecture chorégraphique à partir du thème de la chimère, mi-femme mianimale. La partition de Debussy est revisitée par une partition électronique originale de Karinn Helbert.



Après midi on the Rocks Bruno Albrero Vaucluse Au Penitents Blancs d’Avignon, le « Faune » se feminise sous les raits d’Anna Ventura qui refait une relecture du classique de la danse chorégraphiée en 1912 par Nijinski et composée par ebussy sur un poème de Mallarmé. La chorégraphe revisite « L4aaprès midi d’un faune ». Musique électro couvre une chimère sur un bloc de glace pour montrer l’éphemere mais aussi le froid des tableaux qui se succèdent jusqu’à l’appel à l’animalité, le réveil du désir d echair qui glisse jusqu’à l'érotisme.
Un érotisme sans vulgarité toujours suggeré, souvent évoqué dans ses gestes et ses pratiques. C sont les sentiments enfouis qui se révèlent et fondent comme glace au soleil. Un après midi on the rocks.

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Assis le cul dans l'herbe Emmanuelle Dufour Faits D’Hiver. Le 28 janvier, un jour avant la clôture du festival, nous nous sommes rendus à micadanses, dans le 4em arrm pour assister à PreFaunA. Anna Ventura, chorégraphe, plasticienne, perfrmeuse, nous livre un premier jet de son FaunA apres midi on the Rocks., où se mêlent textes de Mallarmé, Nijinsji et Debissy, dans un décor de glace, de fer er de feu. La danseuse est seule sur scène, installé sur un bloc de glace, avec lequel ellejouera tout au long du spectacle. Danse contemporaine et érotisme se mêlent sur les textes des grands auteurs. Ventura nous propose une lecture feminie et protéiforme du poème de Mallarmé poème scénique où un dialogue satire s’installe avec les nymphes. La chorégraphe nous ouvre les portes de son univers, et nous fait revisiter, redécouvrir les auteurs à sa manière. Unique personnage de la repésentation, elle arrive à nous transporter pendant près d’une heure et demie.

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Christophe Martin Micadanses Faits D’Hiver Lors ce qu ‘une diablesse rencontre la figure mythique de Nijinski et sa pièce non moins reconnue, L’après midi d’un Faune, la déflagration qui suit est tonitruante. La relecture est affaire d’imagination mais aussi d’extrapolation poétique. Une faunesse donc, comme on ne l’a jamais vue.